L’estran – (revue)

Vous avez dit « estran » ?

L’estran, c’est la bande littorale souvent sableuse, encore appelée « laisse de mer », comprise entre hautes et basses eaux. L’estran, découvert à marée basse est une frontière incertaine faite de sable et de pierres, d’eau et de lumière. Mouvant, riche en nutriment, colonisé par les oiseaux de mer, les crabes et les coquillages, c’est un somptueux terrain d’aventure pour chaque génération d’enfants – et il le reste pour ceux des moins jeunes qui n’ont pas oublié l’arrière-pays dont ils sont issus. L’estran, c’est encore le lieu privilégié de la découverte des cargaisons perdues dans les tempêtes, des fragments arrachés aux naufrages et rejetés au rivage. Zone fluante de ces légendaires fortunes de mer où se renverse, parfois, le destin d’un malheur advenu.

En quelque sorte, L’estran nous offre une vive métaphore de l’acte d’écriture. Un acte jamais assuré, entre jeu et travail. Entre mémoire et oubli. Entre application et sprezzatura.

Depuis les débuts de La pensée vagabonde, l’idée d’une publication collective fait son chemin. Obstinée. Cette publication sous forme d’une revue qui deviendra annuelle trouve aujourd’hui sa première réalisation à propos du thème « Vagabonder ». Clin d’oeil à ce qui nous réunit autour du plaisir de lire, d’écrire et de créer.

A chacun.e son vagabondage et l’idée qu’il ou elle s’en fait.

Et en commun, le désir du partage.

N°1 : 2016 – Vagabonder

N°2 : 2017 – Trace(s)  

N°3 : 2018 – Oser

N°4 : 2019 – Lire – Écrire

N°5 : 2020 – Tataouine

N°6 : 2021 – Intempéries

N°7 : 2022 – Pas pour le moment

N°8 : 2023 – Sous le tapis

N°9 : 2024 – Un cheval à vélo